LE DÉCLIN DES ZFE : INFO ou INTOX ?

Le Gouvernement Revient sur les Zones à Faibles Émissions : Un recul dans la lutte contre la pollution. Dans un retournement de situation qui suscite des préoccupations envers la lutte contre la pollution atmosphérique, le gouvernement a annoncé un recul sur les ZFE, mettant en péril les efforts visant à améliorer la qualité de l'air dans les zones urbaines.

Ce sont des zones où seuls les véhicules respectant certaines normes environnementales strictes sont autorisés à circuler, tandis que les véhicules les plus polluants sont interdits ou soumis à des restrictions. Ces zones ont été largement promues comme un moyen efficace de réduire les émissions de polluants atmosphériques, notamment les particules fines et les oxydes d'azote, tout en favorisant la transition vers une mobilité plus propre.

Cependant, malgré les preuves de leur efficacité et les appels à leur expansion, le gouvernement a récemment annoncé des mesures visant à assouplir les restrictions des ZFE dans plusieurs régions. Cette décision a été accueillie avec consternation par les défenseurs de l'environnement et les experts en santé publique, qui soulignent les risques pour la santé humaine et l'environnement. L'un des principaux arguments avancés par le gouvernement est celui de l'impact économique sur les conducteurs et les entreprises. Les critiques, cependant, soulignent que les coûts associés à la mise en œuvre et à la conformité aux normes environnementales devraient être considérés comme un investissement dans la santé publique et la durabilité à long terme, plutôt que comme un fardeau financier.

De plus, le recul sur les ZFE envoie un signal troublant quant à l'engagement du gouvernement envers les objectifs de réduction des émissions et de lutte contre le changement climatique. Alors que la pression pour prendre des mesures urgentes pour protéger l'environnement et la santé publique continue de croître, une régression sur les politiques clés telles que les ZFE est perçue comme un pas en arrière dans la bonne direction. Les métropoles de Marseille (13), de Strasbourg (67) et de Rouen (76) ne sont plus tenues d'interdire l'accès aux véhicules Crit’Air 3 à partir du 1er janvier 2025, suite à une amélioration de la qualité de l'air constatée dans ces zones.

À partir du 1er janvier 2025, seules les villes de Paris et Lyon appliqueront des restrictions de circulation strictes aux véhicules polluants. Les autres 41 métropoles auront la possibilité d'autoriser la quasi-totalité des véhicules à circuler, à l'exception de ceux immatriculés avant 1997. La mise en place des zones à faible émissions (ZFE), instaurée par la loi d'orientation des mobilités (LOM) en 2019, prévoit des mesures restrictives pour les véhicules polluants dans les zones où la qualité de l'air est particulièrement dégradée.

Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a rappelé que les ZFE étaient initialement présentées comme des zones d'exclusion importantes, mais que leur mise en œuvre n'a pas été aussi sévère que prévu, malgré les prédictions alarmistes. Il est impératif que le gouvernement réévalue sa position et réaffirme son engagement envers des mesures efficaces de lutte contre la pollution atmosphérique, y compris le maintien et l'expansion des ZFE. L'urgence de la crise climatique et la nécessité de protéger la santé des citoyens exigent une action ferme et résolue, plutôt que des compromis qui compromettent l'avenir de notre planète et de ses habitants.

Par Andréa TUFANO pour la rédaction GTMAG.fr

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