Selon Bloomberg New Energy Finance (BNEF), les ventes d'automobiles devraient reprendre et continuer d'augmenter dans le monde jusqu'en 2036. Et l'institut table même sur un pic à 1,5 milliard de voitures particulières toutes énergies confondues roulant sur la terre en 2039.

Indispensable et synonyme de liberté pour certains, mais bête noire pour d'autres, la bagnole a-t-elle encore de beaux jours devant elle ? A en croire les résultats d’une enquête de Bloomberg New Energy Finance (BNEF), elle tiendra une place essentielle dans le quotidien de milliards de personnes dans le monde encore un petit moment, puisque le business continuera de croître, et ce, même au-delà de la fin des moteurs à essence et diesel (y compris hybrides simples et rechargeables), actée en 2035 en Europe. Mais à une certaine limite. Un premier chiffre est à retenir : 17 ans, c’est le nombre d’années qu’aurait le marché automobile mondial pour atteindre son pic, avant de décélérer sérieusement.

Un parc roulant mondial à 1,5 milliard de véhicules en 2039

C’est en tout cas le scénario qu’annonce l'institut de prévisions BNEF dans un rapport publié le 9 août 2022, et ce, après un secteur paralysé pendant deux ans par la crise sanitaire et les effets qui en découlent, tels que la pénurie de semi-conducteurs. Les estimations avancent ainsi une progression continue des ventes de véhicules thermiques et électriques dans le monde jusqu’en 2036, à raison de plus de 100 millions d'unités écoulées chaque année. Toutes énergies confondues, le parc roulant devrait même atteindre 1,5 milliard de véhicules particuliers circulant sur la terre en 2039, marquant aussi à cette échéance la fin d’un siècle de croissance ininterrompue depuis l’invention des autos, selon ce scénario appelé « peak car », ce qui signifie en français le « pic automobile » qui suivra le « pic pétrolier ». Notons que selon l'organisme Bloomberg New Energy Finance, avec une population mondiale estimée à 9 milliards d'individus, le taux d'équipement pourrait représenter à cette période ultime une moyenne de 1 véhicule pour 6 habitants.

En détails, les ventes devraient donc ensuite ralentir dans les pays riches, limitées par le vieillissement de la population, et la multiplication des voitures partagées et autonomes, notamment. En revanche, les habitants des pays plus pauvres, qui conduisent beaucoup moins, pourraient continuer à s'équiper. Tandis qu’au Brésil, en Russie, au Mexique, en Turquie ou en Afrique du Sud, les citoyens préféreront acquérir ou rouler en deux-roues ou utiliser les transports publics.