L'histoire de la 2ch Citroën

Tous les historiens sont formels, la 2CV est née en 1935, lors d’une réunion d’un conseil d’administration présidée par Pierre Jules Boulanger, juste après la reprise de Citroën par la famille Michelin.

Le mythe 2CV, de la rédaction du cahier des charges à la fin de sa production.

La 2 CV a été conçue dans le but d’être une voiture économique, tant à l’achat qu’à l’entretien. C’est pourquoi la fabrication doit être rapide et l’usure générale de la voiture faible.

Pour une fabrication plus simple : le même type de vis est utilisé quasiment partout, le moteur se met en place très facilement et tient par 4 vis, même chose pour la carrosserie en tôle.
Pour une usure faible : la longévité est privilégiée plutôt que la performance, techniquement ça se traduit par un jeu entre les pièces plus grand (en millièmes de mm), et surtout des solutions simples mais efficaces. C’est donc au milieu des années 1930, que Pierre Jules Boulanger décide de créer la première voiture “populaire”. Sa volonté est claire : il veut un véhicule au confort simple, accessible au plus grand nombre, donc “bon marché”, et susceptible de transporter plusieurs personnes, ainsi que leurs bagages, sur tout types de terrains. Le cahier des charges l’évoque d’ailleurs ainsi ;

faire une voiture pouvant transporter quatre personnes et 50 kg de pommes de terre ou un tonnelet, à la vitesse maximale de 60 km/h, pour une consommation de 3 litres au cent, un faible coût d’entretien et un prix de vente du tiers de la traction”.

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Pour transformer son rêve en réalité, il s’adjoint les services d’André Lefebvre comme ingénieur, et de Flaminio Bertoni, dit “doigts d’or”, comme styliste. Cette équipe va donner naissance à un des plus grand mythe automobile du siècle : la 2CV. Le projet traction ayant reçu l’appellation de code PV (petite voiture) la voiture minima aura celle de TPV (très petite voiture). Ce ne sont pas les esprits créatifs qui manquent chez Citroën. On donne carte blanche pour le projet TPV qui reçoit constamment des idées toujours plus originales, souvent probantes. Pour le châssis, on essaie les tubes d’aluminium (incorporant l’échappement), les caissons soudés en alliages légers, la plate forme en bois collée.
Pour la carrosserie la tôle roulée, la tôle ondulée pour rigidifier sans alourdir, la carcasse en duralinox revêtue de toile cirée. On envisage un moteur monocylindrique puis un bicylindre à deux ou quatre temps, refroidi par l’eau, puis, par l’air. La suspension fait appel à un faisceau de barres de torsions, à des blocs de caoutchouc, à des ressorts verticaux ou horizontaux ainsi qu’à l’hydropneumatique. Le Code n’imposant alors qu’un seul phare et un seul feu rouge il n’y a pas d’autres éclairage sur la 2CV. La mise en marche s’effectue, selon les prototypes, par manivelle, par lanceur à ficelle.
Première sortie au public, le Salon de l’Auto de Paris 1948

Bien que tous les choix techniques n’aient pas été encore validés, en 1948 la décision est prise de la présenter au 35ème salon de l’automobile et du cycle en octobre. Le secret restera total jusqu’à l’heure de l’inauguration. Sa présentation fut un évènement au sens propre du terme, dans une France se remettant à peine du second conflit mondial. Dès l’ouverture du salon, la foule se presse pour découvrir cette petite auto. Trois véhicules sont présents sur le stand qui fait face à celui de la Régie Renault. Le stand Citroën ne fut pas le premier que le président Auriol visita lors de l’inauguration du Salon de Paris et il était surtout intéressé par les Traction Avant de la firme de Javel, et cette petite voiture grisonnante ne l’inspirait pas outre mesure. Sur le stand, les 3 autos sont encore recouvertes de bâches lorsque le président arrive. Une armée d’hommes en complet-veston empêche les curieux d’approcher. Il n’est que 9h du matin, mais la foule est déjà considérable.  Lorsque PJB, après les formules de politesses usuelles et le discours de bienvenue expédiés, demande à deux hommes de procéder au débâchage de la voiture, la foule est interloquée !C’est la première fois que l’on voit un véhicule d’encombrement normal, à quatre vraies places, aussi dépouillé, aussi utilitaire sinon démodé avec ses phares rapportés et une suspension aussi souple. Impossible de voir le moteur, le capot avant est scellé. On précise juste que c’est un moteur de 375 cm3 bicylindre à quatre temps refroidis par air et qu’elle consomme quatre à cinq litres au 100 Km. On précise également que le démarrage à mécanique ne nécessite pas d’accus, livraison courant 1949 pour 185 000 Fr (Anciens Francs). Seule la réputation de Citroën empêche de croire à une supercherie. La réputation de la 2CV se fait toute seule, elle va partout, par tous les temps. Tous l’adoptent : de l’agriculteur au V.R.P. en passant par la religieuse. La presse ne tarit pas d’éloges sur son confort, sa facilité d’utilisation et sa robustesse, mais déplore la finition un peu trop spartiate et faibles aptitudes en côte.

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